comme avant.

(fern bork) ▽ Il y a des personnes qui marquent nos vies, même si cela ne dure qu'un moment. Et nous ne sommes plus les mêmes. Le temps n'a pas d'importance mais certains moments en ont pour toujours.

À Mystic Falls, en cet après-midi d'automne, le ciel était gris, un peu comme mon humeur. En effet, depuis ma transformation, j'étais toujours maussade et faible. Nous savions tous pourquoi, évidemment, mais je n'arrivais pas à me nourrir de sang animal et je ne voulais pas boire de sang humain non plus. Je ne voulais pas décevoir Stefan, ni donner raison à Damon, mais il me faudra me nourrir un jour ou l'autre, je n'aurai pas le choix. Bref, depuis ma transformation, je passais tout mon temps dans le manoir des Salavtore, coincée entre les deux frères, qui pensent tous les deux être meilleur que l'autre pour moi. En fait, c'était pratiquement une guerre qu'ils se livraient, sans voir ce qu'ils me faisaient endurer.

Alors, j'avais décidé de ramasser quelques trucs et de leur demander de me reconduire chez moi, en s'assurant que Jeremy ne serait pas en danger, demande spéciale de Stefan. Ils m'avaient ensuite laissée seule, du moins dans la maison. J'avais ensuite appelée Bonnie et Caroline pour passer une soirée de fille. Cette dernière avait acceptée avec grand plaisir, mais Bonnie ne pouvait pas, puisqu'elle était occupée à développer ses pouvoirs avec le professeur Shane. J'étais contente qu'elle ait trouvé quelqu'un pour l'aider, après le décès de sa grand-mère, mais je ne faisais pas entièrement confiance à cet homme, comme tous les autres d'ailleurs. Enfin, Bonnie était assez grande pour prendre ses propres décisions seule, alors nous la laissions faire ce qu'elle voulait, bien que nous nous inquiétions pour elle.

Bref, suite à mes appels, je sautai dans la douche et y passai une vingtaine de minutes, à réfléchir. Ça me faisait tellement de bien de me retrouver seule ! Je sortis ensuite et me coiffai, puis je me maquillai et m'habillai. Finalement, je pris le temps de me faire les ongles. Il y avait longtemps que j'avais pris le temps de m’occuper de moi-même et ça me fit un bien fou ! Avec les garçons, je n'avais jamais plus de cinq minutes pour moi, alors j'avais décidé d'en profiter au maximum. Je descendit lentement dans le salon et j'ouvris un livre que je n'avais pas rouvert depuis ma rencontre avec Stefan. Je décidai de le recommencer et je me plongeai tellement dans l'histoire que je sursautai quand la sonnette retentit.

D'abord surprise, je fermai mon livre et le remit sur la table. Je me levai ensuite, de plus en plus enthousiasme à l'idée de voir ma meilleure amie, que je n'avais pas vu depuis un petit moment. Je me rendis à la porte, presque en sautillant, et je n'eus le temps que de l'ouvrir avant de sauter au cou de Caroline. J'étais tellement heureuse de la voir ! Sa simple présence m'avait redonné le sourire. Je la serrai dans mes bras pendant près d'une miute, puis je lâchai son cou pour prendre sa main et l'entraîner à l'intérieur à ma suite, tout en lui disant :  

« Je suis trop contente de te voir ! Comment vas-tu ? »

(c) AMIANTE